Informations sur ce métier

 

 

 L'analyste de production garantit le fonctionnement technique des moyens de

 production.

 Dans le domaine de l'informatique de gestion, Z/OS est le tout dernier système

 d'exploitation (2001) développé par IBM pour les gros ordinateurs 64 bits appelés

 « Mainframe » et ayant vu le jour le 7 avril 1964.

 Il représente la combinaison des systèmes MVS (lancé en 1974)  et UNIX (un Z/OS

 possède un noyau unix appelé USS).

 Ces machines de type zSeries (Z15, Z16, etc...) sont présentes partout dans les

 services informatiques de grands comptes tels que les banques, les compagnies

 d’assurances, les constructeurs automobiles et aéronautiques ou bien encore de

 certaines administrations (Pôle Emploi, CNAV, Caisses de retraite, etc...). 

 On s'y connecte à partir d'un micro-ordinateur et d'un logiciel émulateur de

 terminal couplés à un réseau d’entreprise.

 Elles font preuve aujourd'hui d'une grande ouverture sur le monde des

 technologies distribuées (web, linux/unix) et sont destinées aux sociétés

 gérant un grand nombre de transactions simultanément avec un besoin

 de disponibilité 24h sur 24, de performances optimales et de sécurité.

 Aujourd'hui, les autres systèmes existants (Linux par exemple) ne sont pas

 capables de palier à tous ces besoins en même temps et de manière aussi

 efficace.

 Il existe deux façons distinctes de travailler sur  Z/OS :

 Soit, pour les informaticiens (analystes de production), via une couche logicielle

 appellée TSO (Time Sharing Option) et qui permet d'attribuer à chacun d'eux les

 ressources de la machine et de garantir le système d'information, soit, pour les

 utilisateurs (banquiers, salariés de la cnav, assureurs, etc...), via ce que l'on appelle

 les TP (moniteurs transactionnels) avec CICS (base de données DB2), IMS (base de

 données DL1) et Websphere MQ (solution basée sur le concept de files d'attente

 pour permettre les échanges de données entre différentes plateformes  WINDOWS,

 LINUX, AS/400, Z/OS).

 Toutes ces personnes, plusieurs dizaines de milliers la plupart du temps en

 journée, travaillent chaque jour simultanément sur la machine sans qu'elles

 ne souffrent d'un quelconque ralentissement des temps de réponse.  De nos jours,

 la quasi totalité de ces machines est capable de traiter des centaines de millions

 d'instructions par seconde (unité : le MIPS). 

 Aujourd'hui, deux problèmes se posent et font que le marché de l'emploi dans ce

 secteur manque de façon inquiétante de personnel compétent.

 Premièrement, le Mainframe souffre toujours d'une grande méconnaissance du

 grand public car toujours pas intégré au programme des universités ou des écoles

 supérieures en informatique.

 De plus les médias, spécialisés ou non, en font très peu l'écho, voir pas du tout.  

 Deuxièmement,  les services informatiques des entreprises tout comme les SSII

 (Sociétés de Service en Ingénierie Informatique également appelées ESN, Entreprises

 de Service du Numérique) doivent tous faire face aujourd'hui à ce que l'on appelle

 couramment le Papy Boom,  c'est-à-dire le départ à la retraite d'une partie de plus

 en plus importante de leur effectif  (salariés ou freelance) sans que celle-ci soit

 reconstituée par de nouveaux arrivants.

 Freelance :  prestataire de service travaillant avec un statut d'indépendant, pour son

 propre compte donc, mais devant tout de même passer par l'intermédiaire d'une SSII

 afin effectuer une mission chez un client

 Ces dernières années voient le jour quelques sessions de formation organisées par

 certaines ESN ou certains clients du domaine bancaires en partenariat avec IBM,

 tous bien conscients du problème, mais ces cursus sont tous uniquement réservés

 à des personnes ayant un niveau d'étude assez élevé (bac + 2 minimum) et orientés

 administrateur Système (ils seront destinés plus tard à paramétrer le Z/OS).

 La pénurie actuelle de compétences porte également (mais bien d'avantage) sur les

 analystes de production plus nombreux chez les clients et travaillant eux plus sur

 le domaine applicatif via les produits installés sur la machine.

 Notez que je ne soulève pas le problème des conséquences de la  "CRISE" sur

 l'emploi dans le domaine dont nous parlons, sur ce point précis permettez-moi

 d'ajouter une information :  90% des entreprises du CAC 40 travaillent sur

 Mainframe actuellement et ce depuis les années 70.  Malgré les rumeurs

 persistantes depuis le début de notre vingt et unième siècle affirmant que ce

 système est en passe de disparaître et que les nouvelles technologies assumeront

 de plus en plus cette part de travail, il est un fait incontestable qu'il est toujours

 omniprésent et qu'il promet encore de belles années à venir.  J'ai toujours pensé

 que ces rumeurs n'étaient que le fruit de certaines personnes ayant des intérêts à

 les faire croire ou bien d'autres encore, fervents opposants, de père en fils, à tout

 ce qui se rapporte à IBM.  La rubrique "Sites web sur le sujet" argumente très

 largement tout ce que je viens d'affirmer. 

 A l'heure où les secteurs porteurs d'emplois se font de plus en plus rares, il me

 semble être intéressant de sensibiliser le grand public à ce métier car cette

 technicité aujourd'hui n'est plus difficilement abordable et peut représenter

 une bonne solution professionnelle pour des personnes intéressées par

 l'informatique, que l'on parle de requalification ou d'une première expérience.

 (je n'ai jamais été doué pour les longues études, seulement un baccalauréat

 technique sans mention et cela fait maintenant plus de vingt années que j'exerce

 ce métier).